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Le Pentagone s’oppose à la décision de Trump

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain et le Pentagone, divisés sur le retrait des troupes US de Syrie. (Photo à titre d'illustration de military.com)

Décidément, les généraux US travaillent à une résurrection de Daech et refusent de se retirer de Syrie.

Le commandant américain Joseph Votel, qui mène la prétendue guerre contre Daech, a déclaré à CNN qu’il n’était pas d’accord avec la décision de Donald Trump de retirer ses troupes de Syrie, avertissant que le groupe terroriste était loin d’être vaincu.

Votel, le plus haut général américain au Moyen-Orient, a également déclaré que les forces soutenues par les États-Unis sur le terrain en Syrie n’étaient pas en mesure de faire face seules à la menace de Daech.

« Cela n’aurait pas été mon conseil militaire à ce moment-là. Je n’aurais pas fait cette suggestion, franchement », a déclaré Votel à propos du retrait des troupes.

« Daech a toujours des dirigeants, des combattants, des complices, il a encore des ressources. Notre pression militaire est nécessaire pour anéantir ce réseau terroriste », a-t-il poursuivi.

Lire aussi : « Le retrait US de Syrie et bientôt d’Afghanistan est le principal acquis de l’axe de la Résistance »

Votel, qui s’est entretenu avec CNN depuis Oman ce vendredi 15 février, a révélé qu’il se serait contenté de déclarer que Daech avait été vaincu, comme Trump l’a fait en décembre, sans jamais se dire certain que Daech ne constituait plus une menace.

« Quand je dis : “Nous les avons vaincus”, je dois m’assurer que cela signifie qu’ils n’ont pas la capacité de comploter ou de diriger des attaques contre les États-Unis ou nos alliés », a déclaré Votel, en précisant : « Ils ont toujours cette idéologie très puissante, ils peuvent donc faire des émules. »

Le chef du commandement central américain avait précédemment déclaré qu’il « n’avait pas été consulté » avant l’annonce controversée de Trump à la fin de l’année dernière, selon laquelle les États-Unis allaient rapidement retirer leurs troupes de Syrie.

L’annonce de Trump a choqué les législateurs américains et provoqué plusieurs démissions, notamment celles du secrétaire à la Défense James Mattis et du haut responsable du département d’État chargé de la campagne prétendument anti-Daech.

Votel a également déclaré que les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui sont soutenues par les États-Unis et avaient lancé une offensive le week-end dernier pour chasser les daechistes de leur dernière enclave en Syrie, n’étaient pas capables de vaincre le groupe terroriste sans l’aide américaine.

Selon les médias américains, le mandat de Joseph Votel prendra fin dans un mois et son successeur a déjà été nommé.

Cette interview de Votel intervient alors qu’une source bien informée, basée dans la province irakienne d’al-Anbar, avait déclaré au site d’information Al-Maalomah que les forces américaines envisageaient d’installer une base militaire permanente pour garder l’œil sur le triangle frontalier Syrie-Jordanie-Irak.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV